Le potager de Champrosay
www.facebook.com/PotagerDeChamprosayPréservé dans son cadre boisé, prolongement de la forêt de Sénart toute proche, le potager de Champrosay permet de se replonger dans une autre époque, celle de l’âge d’or de l’horticulture française et en particulier francilienne. Il occupe en effet l’emplacement d’un ancien verger clos de murs, dépendant d’un château et désormais propriété de la région Ile-de-France. Restauré avec goût dans les années 1985 puis soumis à quelques aléas, il a été repris en main par un groupe d’une trentaine de jardiniers depuis le printemps 2018. Quatre grands rectangles sont séparés par des allées de pavés, avec une fontaine centrale à deux niveaux, alimentée par un ru qui descend de la forêt. Les carrés sont divisés en planches attribuées à chaque jardinier qui y cultive les légumes de son choix en utilisant uniquement les produits autorisés en agriculture biologique. Sur tout le pourtour du jardin, une plate-bande court au pied des murs. Autrefois, ces murs étaient occupés par des arbres fruitiers en palmettes et des treilles palissées comme on peut le constater en voyant les crochets dans les murs. Des mûres sans épines, des kiwaïs, des figuiers et des tayberries s’y épanouissent désormais en compagnie de fleurs vivaces. Le long d’une allée et sur le mur exposé au sud, des vignes de raisins de table résistantes aux maladies ont été plantées. Elles seront conduites en cordons vertical et horizontal, à la façon des vignes de Thomery, qui n’est éloigné que d’une vingtaine de kilomètres. Ce début de collection, qui comprend une trentaine de variétés françaises et étrangères, anciennes et modernes, va permettre de comparer les mérites de chacune et d’orienter les amateurs vers les plus adaptées à leur goût : raisins rose et sans pépin y figurent aussi.
Ce potager est ouvert à tous, puisqu’un simple loquet permet d’ouvrir le portail qui le protège des incursions des chevreuils et sangliers vivant dans la forêt. Aucune déprédation ni vol n’ont été constatés jusque-là. C’est toujours un plaisir d’accueillir les visiteurs, promeneurs et randonneurs, pour leur raconter l’histoire de ce lieu et comment il reprend vie pour le plaisir de tous. Ils sont à même de constater qu’on peut parfaitement cultiver sans le moindre engin à moteur (grelinette oblige !) et de découvrir comment réaliser un compostage en bonne et due forme.