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Potagers de France

Château de Montigny

www.chateaudemontigny.com

Riche de huit siècles d’histoire et d’architecture, le château de Montigny-sur-Aube, situé à deux heures et demie de Paris, aux confins de trois départements (Côte d’Or, Haute-Marne et Aube) et au sein du nouveau parc national de Champagne-Bourgogne allie la culture et le patrimoine à l’horticulture et à la gastronomie.

La réhabilitation des Vergers-Potagers de Montigny, à partir de 2010, a fait l’objet d’une étude préliminaire approfondie associant Éric Pallot, architecte en chef des Monuments historiques, Marc Lechien, architecte paysager en charge des parcs et jardins de Champagne-Ardenne, et Marie-France Menage-Small, propriétaire du château.

Le but recherché est le renouveau d’une vitrine du savoir-faire des jardiniers du XIXe siècle, au travers de l’aboutissement des techniques en vogue telles espaliers ou greffes. 

Une ouverture au public, en particulier aux groupes scolaires, mais aussi la création d’un lieu d’apprentissage et de transmission de savoirs au travers de stages pour jeunes étudiants en partenariat avec des écoles et lycées spécialisés et d’ateliers pour le grand public.

La vitrine d’un savoir-faire

Les Vergers-Potagers sont attenants au parc à l’anglaise, à proximité de l’orangerie. Ils représentent un espace de 5 244M2 clos de murs. On peut y deviner le tracé du XIXe : une croix d’allées conduisant à un vaste bassin circulaire, « le bassin du jardinier », avec, à proximité, une chambre de chaleur (accueillant vraisemblablement une melonnière et des arbres fruitiers délicats) qui conduit à l’orangerie.

On y compte de nombreuses variétés de pommiers et poiriers dont certaines sont citées au XVIe dans les traités de pomologie, tandis que d’autres ont été créées au XIXe. Il faut préciser que Montigny est une très bonne illustration des avancées de la science de l’arboriculture fruitière au XIXe. Le tracé même de l’enclos traduit la recherche d’un idéal : les murs de 3,60 mètres constituent un polygone irrégulier, optimisant en toute saison les expositions au soleil. Le savoir-faire de l’époque est à son apogée avec des formes sophistiquées d’arbres en vases, pyramides, gobelets... On cultive des pommiers-poiriers sous forme de cordons horizontaux, verticaux ou d’arceaux. La conjugaison entre productivité, rationalité et esthétique est alors réalisée.

Neuf jardins

Neuf jardins reliés au réseau d’irrigation d’origine sans nuire à la déambulation des visiteurs : trois potagers (le jardin des Châssis, celui des enfants et l’espace tomates et pommes de terre) 

Quatre jardins fruitiers (clos des cassissiers, clos des fruits rouges, clos des cordons et clos des pêchers de plein vent) complètent la collection de fruitiers palissés sur les murs.

Enfin le jardin des mellifères  et son rucher au torchis de chanvre et pans de bois. Au total plusieurs centaines de variétés fruitières et légumières, anciennes pour bon nombre, qui entrent dans la composition des coffrets fraîcheur à consommer à la terrasse de l’orangerie ou à emporter.

Quatre allées en arceaux conduisent au bassin du jardinier où une belle fontaine d’époque Renaissance entourée de bancs assure pour le visiteur une halte de rêverie.